Montmirail, la Superbe, « petite cité de caractère »


Comme son nom l’indique, Montmirail, mons mirabilis en latin, est un mont admirable. De fait, son bourg est perché à environ 250 m d’altitude, dans le bocage du Perche-Gouët. Sa population a su conserver son caractère de petite commune rurale aux racines anciennes.

la campagne à Montmirail

La commune mérite bien son label de « petite cité de caractère ».

Comme l’ensemble des villages environnants, du caractère : la contrée en a ! Ici, on connait notre identité, nos origines et on n’oublie pas notre destinée. La communauté humaine y est bien incarnée, et ses coutumes, sa culture, son culte, n’y sont pas artificiels, ni dictés par des modes souvent matérialistes issues de la société de consommation et du déracinement.

vestiges de la muraille, à l’entrée du bourg de Montmirail

Montmirail, dite « la Superbe », fut l’une des cinq baronnies de cette ancienne province du Perche-Gouët. Cette région du Perche-Gouët est située entre le Maine (Le Mans), le Perche (Nogent le Rotrou), le Dunois (Châteaudun) et le Vendômois (Vendôme).

C’est une constante pour Montmirail de se situer aux confins de plusieurs territoires.

Actuellement ce chef-lieu de canton rural (380 habitants) se situe en Sarthe, à quelques kilomètres à peine du Loir-et-Cher et de l’Eure-et-Loir et non loin de l’Orne (15 km environ). À la croisée de plusieurs départements, Montmirail se situe également au carrefour de plusieurs régions administratives : dans les Pays de la Loire, à la frontière avec la région Centre-Val de Loire, à quelques kilomètres de la Normandie.

vue depuis la place de l’église

Cette caractéristique est ancienne : dès l’époque gallo-romaine, Montmirail fut un lieu de passage.

Puis la cité devint une forteresse à cheval entre le royaume de France et les terres des Plantagenets (comte du Maine et duc de Normandie, qui fut aussi roi d’Angleterre). Comme tous les lieux stratégiques frontaliers, Montmirail est passé tantôt d’un côté tantôt de l’autre, au gré des péripéties de l’histoire…

L’économie locale sera elle aussi marquée par des activités diverses : l’agriculture, la foresterie mais aussi l’industrie du verre avec la célèbre verrerie du Plessis-Dorin (verrerie du Chêne-Bidault) dans la vaste forêt de Montmirail.

château de Montmirail

Aujourd’hui encore l’aspect extérieur du village se distingue notamment par des paysages restés typiques du bocage percheron, un château-forteresse dominant le village, un urbanisme classique d’un bourg qui s’est développé autour de la motte féodale avec son mur d’enceinte.

la tour et le clocher

Plusieurs personnages ou événement importants de Montmirail sont restés dans la grande histoire. On rappellera brièvement seulement une rencontre décisive pour le cours de l’histoire : en 1169, Louis VII le Jeune (roi de France) organisa à Montmirail une réunion de pourparlers pour réconcilier Henri II (roi d’Angleterre) et l’archevêque Thomas Becket (archevêque de Canterbury, devenu par la suite l’un des plus grands saints anglais) alors en exil en France. L’échange avec les deux rois à Montmirail, frontalier des deux royaumes, convainquit le prélat de retourner en Angleterre… où il fut finalement assassiné dans sa cathédrale… Des conséquences majeures s’en suivront pour l’Angleterre et toute la chrétienté.

vue de la place de la mairie

Actuellement, parmi les activités festives traditionnelles marquantes de Montmirail, on peut noter :

-la fête des ouvriers-laboureurs

-les courses hippiques sur l’hippodrome de Montmirail

-la fête médiévale